De tout & de rien

Être optimiste envers et contre tout?

Je suis quelqu’un de foncièrement positif, c’est un fait. Et j’ai appris deux choses, du haut de mes 30 ans, c’est que d’une part, il est bien difficile de changer quelqu’un de « négatif » en positif, et d’autre part, la positive attitude n’est pas une partie de plaisir tous les jours.

Oui, je suis du genre super positive, du genre que le verre est toujours à moitié plein (et encore, c’est parce qu’on le remplit jamais jusqu’au bord donc disons au 3/4 plein…), du genre que quand ça va mal c’est parce que ça va aller mieux après! Je me rends compte, au fil des ans, à quel point je vois les choses différemment de la plupart des gens, même quand le tableau est assez moche de manière générale, mon attention est accaparée par les détails positifs, ou bien tout ce que je peux en tirer de bon, quelle que soit l’expérience.

Je suis entourée de pas mal de gens négatifs, non pas qu’ils soient des dépressifs-rien-ne-va, non non mais des gens qui, comme la plupart des gens en fait, s’attardent plus sur le mal que sur le bien. C’est fatiguant, alors je m’efforce de leur montrer une autre façon de pense. Je n’imposerai jamais ma façon de penser bien sur, mais ça me semble si facile à moi… Alors pourquoi eux n’y arrivent pas? Je ne sais pas. J’ai essayé, encore et encore. Mais finalement, ça ne fonctionne pas souvent. Les quelques personnes qui s’essaient à l’exercice n’auront jamais le réflexe de voir le positif, ils « ressentent » négatif puis essaient de repenser les choses positivement. Oh, bien sur c’est un bon début! Mais finalement j’ai un peu l’impression que ce sont deux mentalités différentes, et qu’on n’arrivera jamais à les échanger (de même que moi, j’ai du mal à voir tout en noir).

J’en viens au second point, à savoir que finalement c’est pas tout rose Bisounours tous les jours, cette manière de penser. La chose la plus évidente, c’est que bien sur, vous devez aller bien, tout le temps, en toutes circonstance. Personne ne pourrait imaginer que ça ne va pas, et quand ça ne va pas, c’est rien puisque de toute façon vous passerez rapidement au-dessus! Pas de câlin de réconfort, pas – ou peu – d’encouragement, et ne jamais avoir l’autorisation de se laisser un peu aller. Non, puisque les câlins de réconfort c’est vous qui les donnez, les encouragements aussi. Je ne me plains pas, j’ai trouvé avec le temps quelques personnes qui voient plus loin que la carapace et qui comprennent ce que ça implique. Alors oui, même quand je vais mal, je me redresse très très vite, mais j’ai besoin moi aussi de ces moments de « petite fille », de consolation. Et quand je ne les ai pas, et que j’accumule en donnant aux autres encore et encore, un jour la carapace cède.

Quand j’ai fait ma dépression, il y a déjà une dizaine d’années, une seule personne l’a remarqué, alors que je touchais le fond. Une seule, sur tout mon entourage. Même ma mère, avec qui je vivais à l’époque, et avec qui je suis très complice, n’avais rien vu. Je sombrais, et je sombrais seule, et un jour j’ai senti le fond sur mes pieds. Et je me suis consolée moi-même, je me suis réconfortée, je me suis fait la morale, et je me suis prise en main. Je me suis éloignée de moi-même, j’ai fait le point, j’ai trié ma vie et j’ai fait du ménage dans ma tête et dans mes sentiments. Ce que l’on aurait du faire pour moi, m’aider à me relever… C’est quand j’en étais presque sortie que j’ai réalisé que j’étais en dépression depuis plus d’un an. C’est aussi ça, être positive, c’est faire deux fois le boulot, vivre et se forcer à vivre.

La plupart du temps, je suis heureuse. Des fois, je manque de choses, et je suis là seule à pouvoir me les donner. Alors je me les donne, et je suis de nouveau heureuse.

Petit guide du bonheur, à faire sans modération :

– Soyez heureux quand vous vous levez le matin. Si vous êtes fatigué, soyez heureux d’être fatigué. Si vous avez des soucis, soyez heureux d’avoir de quoi vous occuper l’esprit.

– Souriez aux gens, même les plus grognons. Les souris que vous recevrez en échange vous mettront de bonne humeur. C’est communicatif.

– Trouvez les points positifs de votre journée, même les plus petits.

– Quand vous êtes heureux, pour quoi que ce soit, arrêtez-vous un moment et mémorisez ce sentiment. Quand plus tard dans la journée ça ne va pas, ou que vous trouvez votre vie pourrie, retrouvez ce sentiment, et souvenez-vous de vos moments de bonheur. Ils sont surement aussi nombreux que les mauvais moments, mais on tend à ne retenir que les mauvais.

– C’est l’espoir qui fait vivre, et non les lamentations. Vivre en pensant au passé ou à l’avenir ne vous rendra jamais heureux. Vivre vos moments à fond, oui.

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