Textes et musique

Il y a des gens…

(Version épurée d’une lettre ouverte à plusieurs amis)

Il y a des gens…

Il y a des gens que j’aime, que j’adore, et dont il n’existe pas de terme valable pour définir ce qu’ils représentent pour moi. Le français est une langue complexe, mais pas suffisamment, ou ce sont nos sentiments qui sont trop simplifiés. Je ne sais pas. Mais il y a des gens que j’aime, et je les aime fort.

Il y a ce lien normal qui unit une mère et sa fille, je pense, probablement pas dans tous les cas, mais c’est un raccourci bien pratique : je l’aime parce que c’est ma maman. Parce qu’elle est toujours là. Parce qu’elle m’écoute, qu’elle me conseille, qu’elle me contredit. C’est un lien unique, mais « normal ».

Il y a celui avec qui je partage ma vie, mes peines, mes bonheurs, celui qui est là « pour le meilleur et pour le pire », bien qu’on soit loin de l’un ou l’autre à vrai dire. Celui qui la partagera, ma vie, pour toujours sans doute. Et pour cela aussi, il existe des termes. C’est mon amoureux, mon compagnon, mon chéri. C’est merveilleux, mais c’est « normal ».

Puis il y a celle qui, à défaut de mieux, j’appelle ma meilleure amie. BFF, Best Friend Forever, ma sœur de cœur. Je n’ai pas de mot, là non plus, pour dire combien je peux l’aimer. J’en crèverais s’il lui arrivait quoi que ce soit. Parce que tout est bien, et tout a une finalité positive. Parce que, comme je le dis souvent, la roue tourne. Et quand ça ne va pas, je vais vers elle, et ça va mieux. C’est tout simple, si con, si cliché. Mais tellement vrai. Parce que je veux qu’elle soit heureuse, pour toujours (non non, on va lui éviter « avec beaucoup d’enfants », qui cela dit est un cliché français, car dans les contes en anglais on a juste « They lived happily ever after » – Et ils vécurent heureux pour toujours). Parce que j’aime la voir sourire, et j’aime la voir motivée, et j’aime son enthousiasme communicatif. J’aime ses mots, ses dessins, sa façon de voir les choses, parfois tellement à l’opposé de la mienne, mais qui donne justement tout son sens à ma version aussi, autant qu’à la sienne (« l’obscurité n’existe que parce qu’il y a de la lumière »). Je l’aime. Ce n’est pas de la famille, et c’est tellement plus qu’une amitié. Mais le français tombe à court de mot, et moi de même.

Il y a celle qui partage mes passions, qui m’écoute me plaindre, qui me guide malgré qu’elle soit bien plus jeune que moi ( Mais Madame, la jeunesse c’est dans la tête tout ça !).Celle qui n’a pas peur de me dire que je me trompe, que je fais n’importe quoi, et qui me secoue les plumes de temps en temps. C’est plus que nécessaire. Nos cultures sont différentes, ça nous amuse ! Nos âges sont différents, on ne s’en rend pas compte. Nos visions des choses sont différentes, et on se complète. Elle aussi je l’aime.

Il y a celle qui est l’inverse, mais qui n’hésite pas non plus une seconde à me rattraper par la peau du cou et me remettre sur le droit chemin, comme un chiot que l’on éduque. Oui, j’ai besoin d’éducation. Celle dont l’ingrédient principal est la surprise et l’imprévu. Celle qui clame haut et fort ses idées, passionnée, passionnante, qui parle autant qu’elle écoute, et qui est toujours là au fil des années qui passent. Pas loin. A portée d’un coup de téléphone et d’un bon hamburger. Et elle aussi je l’aime.

Il y a celle qui est entrée dans ma vie il n’y a pas si longtemps, qui pense comme moi, parle comme moi, aime comme moi. Celle qui, finalement, fait que rien n’a été inutile, tout était inscrit. Je devais arriver là, pour la rencontrer, et pour la découvrir. Celle qui me fait rire, hurler de rire, pleurer de rire, mais que c’est bon de rire ! Bien sur, je l’aime !

Et enfin, « last but not least » comme on dit (on ? oui enfin, pas vous…), il y a celle avec qui l’éloignement temporel et géographique est trop important pour qu’on ait encore des contacts réguliers, mais qui a été tellement « là » que c’est comme si elle y était toujours. Une impression indélébile. Je me demande ce qu’elle penserait de ce que je fais, ce qu’elle dirait de telle ou telle situation. La moue qu’elle ferait quand j’énoncerais un propos qui ne lui plait pas. Son sourire de me voir heureuse. Elle est un peu « là », partout avec moi, malgré nos peu de contacts. Toujours. Et j’espère la revoir autant que possible. Je l’aime, aussi.

C’était mielleux à souhait, ça dégouline de partout, faites attention de ne pas vous en mettre plein les doigts ! Mais c’est la vérité, et on ne le dit jamais assez. Je vous aime.

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